Séance de lecture

LEC 2017 : les lycéens reporters

Du 17 au 19 novembre, des lycéens de Terminale L du lycée Jean Monnet sont venus rencontrer les auteurs invités : interviews, brèves vidéos et séances photos étaient au programme. De quoi percevoir l’ambiance du festival…

Jérôme Ferrari

« Fragments d’Europe », une table ronde suivie par Lola

(Photo : Jérôme Ferrari. © Club Photo LJM)

Le vendredi 16 novembre, pendant le Festival Littératures européennes, se déroulait à la Salamandre une table ronde sur le thème des îles représentées comme des « Fragments d’Europe ». Les quatre auteurs invités, accompagnés par leurs traductrices, s’apprêtaient à débattre sur une question qui ne pouvait pas mieux inaugurer le festival : « Dans les îles, où en est le sentiment européen? » Après le discours d’inauguration du maire et de la présidente du festival, Hubert Artus, présent pour animer le débat, a immédiatement lancé les festivités, permettant à Jérôme Ferrari, Alessandro de Roma, Giosuè Calaciura et Adrian Grima d’exprimer leur ressenti par rapport au mystère qui entoure les îles européennes. Pour eux, l’important était d’écrire un livre dont l’action se passerait dans leur île, en Corse, en Sardaigne, à Malte ou en Sicile, et non pas d’écrire un livre à propos de celles-ci. Les uns comme les autres ne s’autorisaient pas à mentionner leur île dans leur récit, ou encore changeaient le nom des villages, afin d’échapper à la stigmatisation de ces derniers, et de s’éloigner des utopies qu’ils pouvaient incarner.

« Il n’y a pas d’unité de la Méditerranée »

La mer, thème du festival, constituait une barrière, « comme un mur entre l’Europe et eux » d’après Jérôme Ferrari, et la relation que les auteurs ont pu entretenir avec elle est décrite comme étroite ou insignifiante comme pour Alessandro de Roma qui précisait que les Sardes percevaient leur île davantage comme une île montagneuse, ce qui renforçait l’idée qu’ils étaient oubliés, Lire la suite

PRIX JMJE : impressions de lycéens…

Prix JMJE : impressions de lycéens…

« Cette journée du 17 novembre a été riche en émotions grâce à la rencontre avec les auteurs et l’échange avec les autres lycées. Cette rencontre nous a en effet permis de concrétiser nos impressions et de comprendre le travail du romancier : ce qui relève du réel et de la fiction. Nous avons trouvé également intéressant de découvrir le rôle et le travail des traducteurs car c’est inhabituel de pouvoir les rencontrer… Nous remercions le festival LEC de nous avoir permis de vivre cette expérience. »

Les  élèves de 1èreL, LJM, 17/11/2017

Rencontre avec Davide Enia, racontée par Lola

davide enia

Jeudi 09 novembre, la librairie Le Texte Libre proposait au public une soirée appelée « Le Rouge & l’Encre » consacrée au festival des Littératures européennes, à ses auteurs et à leurs oeuvres ainsi qu’aux multiples activités proposées dans le cadre du festival. Au programme, vin rouge et partage de lectures et d’émotions, avec un invité de marque, l’auteur résidant Davide Enia, venu pour nous parler de son livre intitulé Sur terre comme au ciel, traduit de l’italien par Françoise Brun. Un roman décrit comme « musclé » par les personnes présentes, où se retrouvent trois hommes, un grand père, un père et un fils, qui s’unissent dans leur passion commune qui est la boxe. L’auteur a expliqué qu’écrire un livre était pour lui comme produire un film, Lire la suite

« Plus haut que la mer », roman lu par Lily

Plus haut que la mer

« Une île italienne tout près de la Sardaigne, c’est là que tout commence : la rencontre entre Paolo, professeur d’histoire et de philosophie, Luisa, agricultrice, et Pierfrancesco, gardien de prison sur cette île. Bloqués tous les trois sur celle-ci à cause d’une tempête, ils vont apprendre à se connaître ; Luisa venait rendre visite à son mari, un homme violent et assassin, et Paolo à son fils, membre des Brigades Rouges, auteur de plusieurs meurtres politiques. Une rencontre inattendue entre des personnages de mondes différents qui créé cependant des liens indéniables. Malgré des descriptions lourdes et un début assez long, l’effet d’attente est présent. Ce roman, basé sur une antithèse, lie une île paradisiaque avec une prison de haute sécurité. Il y a un contraste entre cette merveilleuse île aux mille et une senteurs et couleurs, habitée par de nombreux animaux, et la prison de haute sécurité aux couleurs ternes, abritant les plus grands criminels. Ce qui nous prouve une fois de plus que cette histoire est peu banale. Lire la suite

« La chute de Constantia » : avis contrastés d’Angèle, Lucie et Louise

La chute de Constantia

« La chute de Constantia est une œuvre de Yannis Makridakis racontant l’histoire de Constantia recevant une lettre de Yannis, son gendre. ​Il faut savoir que l’histoire se déroule à Istanbul et que le contexte compte pour beaucoup dans ce huis-clos. Effectivement, Constantia est grecque et elle apprend avec horreur, lors de la lecture de la lettre, que son gendre est turc, ce qui fait resurgir les souvenirs des conflits historiques entre ces deux peuples. ​Ce roman a la particularité de mêler le côté touchant des personnages à l’humour, je pense en particulier aux échanges des commères Vanguelia et Constantia. ​A noter que ce roman comporte de nombreuses phrases assez longues donnant un rythme particulier et intéressant au récit. Avec cette étonnante manière d’évoquer une réalité, Yannis Makridakis nous offre un nouveau point de vue sur ces faits marquants.  Un roman que je conseille vivement. »

Angèle R., 1ère L, LJM, 10/2017

 

« Pour ma part, j’ai eu du mal à m’identifier aux personnages à cause de la rancune qu’ils se portent à travers tout le livre. De plus, la généalogie compliquée de Yannis n’arrange pas la compréhension de l’histoire. Il est difficile de s’y retrouver dans la famille du gendre. Cependant, le côté comique des deux amies commères est intéressant mais l’utilisation de très longues phrases empêche une lecture facile et fluide. »

Lucie S., 1ère L, LJM, 10/2017

 

« La forme de racisme que porte Constantia à son gendre Yannis est la principale raison qui a fait que je n’ai pas pu terminer ma lecture, même si l’histoire était intéressante, cela m’a pour le moins déstabilisée. »

Louise A. , 1ère L, LJM, 10/2017